13 novembre 2006

EN CAMPAGNE

Je ne relate plus ici la pathétique campagne présidentielle qui se déroule molle et attendue, avec son cortège de petites phrases préméditées et autres retournements de veste sur le dos des enquêtes d'opinion sous les yeux désabusés d'un auditoire silencieux qui a plus d'un tour dans son vote. Dire que je suis revenu en France pour m'infliger ce spectacle. J'ai soif de révolution, il n'y aura, au mieux, qu'une plate redite du 21 avril 2002, un grand soir maté au petit matin par le peuple lui-même. Gagnons du temps en relisant nos classiques :

« Le suffrage universel représente une moyenne d'opinion dans laquelle mon opinion personnelle est comme noyée et annihilée. Ma liberté politique se réduit à voter tous les quatre ans* pour un candidat que je n'ai pas choisi, qui m'est imposé par un comité que je connais pas ; sur des questions qui ne m'intéressent peut-être pas, alors que d'autres questions qui m'intéresseraient ne sont pas posées devant le suffrage universel. » in les antinomies entre la société et les individus, George Palante, 1912

« La médiocrité de pensée et d'aspirations des dirigés réagit sur la médiocrité de pensée et d'aspiration des dirigeants et inversement. C'est surtout en démocratie que se vérifie le mot connu : « Je suis leur chef, il faut bien que je les suive » ». R de Gourmont, Epilogue Tome I

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